Bonjour, j’espère que vous allez bien et que le froid qui va retomber sur la France va permettre d’éradiquer tous les microbes qui traînent et qui gâchent vos journées.
Dimanche dernier, j’ai pris un rickshaw pour partir en balade dans les backwaters et le long de la mer à une dizaine de kilomètres de Pondichéry, nous avons croisé de nombreux pèlerins. A pieds nus, ils parcourent près de 25 km pour rejoindre un temple dédié à Vishnou. Femmes, bébés, enfants, jeunes, personnes âgées, il y a du monde qui arpente la route. Comme pour un marathon, chaque kilomètre, il y a un stand qui distribue des boissons, de la soupe, pour alimenter les pélerins, les désaltérer, car il fait (très) chaud. Le côté négatif, c’est que tous les gobelets de carton utilisés se retrouvent à joncher le sol sur des kilomètres ! Espérons qu’ils seront ramassés à l’issue de la journée.
Lundi, je me suis décidée (enfin) à louer un vélo. La circulation à Pondichéry étant très dense, je ne me suis pas (encore) risquée à prendre un scooter ou une petite moto… ce sera peut être pour l’an prochain ? Mon petit accident l’an dernier m’a un peu calmée côté circulation. Donc voilà j’ai un vélo made in Pondichery, il est très lourd, doit être âgé de près de 50 ans, mais il roule… et c’est tout ce que je lui demande.
Les fêtes de Pongal approchent. Cette année, elles sont célébrées du 14 au 17 janvier, soit 4 jours fériés pour les enfants qui n’ont pas école. L’an dernier j’avais expliqué le déroulement de cette fête importante dans le Tamil Nadu. Mais il ya peut être des petits nouveaux qui me lisent ? Alors voilà, Pongal est une fête qui dure 4 jours, afin de célébrer les moissons et l’abondance. Cette fête est très célébrée dans les villages mais dans les villes comme Pondichery, les traditions persistent et nombreux sont ceux qui honorent cette fête.
Le premier jour, tout se passe dans la maison, où les femmes doivent allumer un feu et y jeter de vieilles choses, de vieux chiffons, vêtements et cela afin de marquer rituellement la fin d’une période qui a pu être souillée. Puis des bougies, et des huiles sont mises à brûler dans la maison afin de la purifier.
Le deuxième jour, c’est le jour de la préparation du Pongal, un gâteau à base de riz bouilli dans du lait mélangé avec de la mélasse. Dans les foyers plus aisés, des noix de cajou peuvent y être ajoutées ainsi que des raisins. Ce plat préparé dans une jarre en terre, doit être partagé avec la famille, les amis, les voisins.
Le troisième jour, c’est l’occasion de célébrer le bétail qui aide aux champs. Les cornes des vaches sont peintes, elles sont décorées de fleurs, de rubans et sont promenées dans les rues ou tirent des chars remplis d’enfants. Les vaches ont également droit à leur part de gâteau Pongal.
Le quatrième et dernier jour, chacun voit ses amis, sa famille, échangent des voeux, des douceurs, donnent des étrennes, des cadeaux aux enfants. C’est un peu comme Noel chez nous. L’entrée de chaque maison est décorée avec un ‘Kolam’, afin de porter chance à tous ceux qui entrent et sortent de la maison.
J’ai donc 4 jours devant moi sans activité au Volontariat. Chic !
Mardi matin, je pars faire une balade avec mon nouveau ‘vieux vélo’ sur la Promenade (avenue qui borde le golfe du Bengale). Quelques personnes font du yoga sur les rochers face à la mer, de nombreux jeunes font leur jogging. Un groupe de personnes âgées fait du Qi Gong avant de monter dans un bus qui les emmènera faire une visite touristique.
Je me rends bien compte que je suis la seule sur mon vélo, mais je ne m’en inquiète pas trop jusqu’au moment où je me trouve face à trois policiers qui me demandent de sortir de la Promenade. L’avenue est en effet interdite à tout véhicule de 18h à 8h : voiture, moto, vélo. Mais ils sont très aimables heureusement. ;-)). Je pars donc pédaler dans la ville qui est encore toute calme. C’est bien agréable.
Mercredi, j’ai pris un cours de Mehendi, c’est l’art de dessiner sur la peau avec du henné. On apprend d’abord à préparer la pâte, avec de la poudre de henné et de l’eau, tout simplement, sans ajout chimique ; puis nous confectionnons le cône qui va recevoir la pâte et enfin nous nous essayons aux traits, aux dessins et aux motifs sur la main. Les premiers essais sont infructueux car il faut trouver le dosage entre la pression de l’index pour faire le dessin et le pouce qui fait sortir la pâte… Après quelques minutes d’exercices, nous réussissons à faire quelques dessins de fleurs. Le résultat n’est pas très concluant pour ce qui me concerne, mais c’était plaisant de participer à ce workshop. Il m’en restera pour une ou deux semaines, quelques traces de fleurs dessinées au creux de la main !
Mon amie Judith qui était arrivée samedi est repartie mercredi pour rejoindre Mahabalipuram avant de rejoindre Cochin pour la cure ayurvédique. La prochaine fois que je la croiserai ce sera lors de notre prochain voyage à Tel Aviv au mois de mai.
Ce vendredi matin, j’ai fait une jolie balade dans le quartier des pêcheurs, Kuruchikuppam. Les maisons sont très colorées, et devant chaque porte un kolam est dessiné. Ces dessins, sont réalisés avec de la poudre de riz, blanche ou colorée. Il y en a de toutes sortes, ils sont de toute beauté. Dans les petites ruelles, les enfants respectent ces dessins et évitent de les piétiner. Les jeunes filles ou femmes qui réalisent ces Kolams sont fières de les montrer et que je prenne des photos.
Je vous joins quelques photos ensoleillées pour égayer votre week-end. Bon week end à vous tous, je vous embrasse. Prenez soin de vous et des autres !